136 000 euros : c’est le prix moyen qu’il fallait débourser pour acquérir un hectare de vignes en AOP en France en 2014. En hausse de 3,6% par rapport à 2013, ce niveau est « inédit » pour la FNSafer, même si les disparités régionales sont toujours aussi fortes.
Le vignoble de Champagne tire toujours cette augmentation du prix du foncier vers le haut, avec cette année une augmentation de l’ordre de 4,2%. L’hectare atteint ainsi en 2014 1,123 million d’euros. Loin des 11 900 euros que peut valoir en moyenne un hectare en région Languedoc-Roussillon, en hausse de 1,7% par rapport à 2013. Mais le prix à l’hectare connaît des progressions non négligeables dans d’autres vignobles : la région Alsace-Est grimpe de 6,6 % (134 500 euros/ha), l’ensemble Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura de 4,3% (148 000 euros/ha) et la Vallée du Rhône-Provence de 2,8% (40 000 euros/ha).
Les hectares de vignes non AOP évoluent également (+5% par rapport à 2013), pour atteindre une moyenne de 12 700 euros l’ha. Les plus fortes progressions s’affichent dans le Sud-Ouest (+7,7%) et en Vallée du Rhône (+6,2%) et en Languedoc (+4%). C’est d’ailleurs le vignoble languedocien qui participe le plus à l’évolution à la hausse des vignes hors AOP, selon la FNSafer : 70% du marché des vignes nationales hors AOP s’y joue et les prix y ont connu une augmentation de 13% entre 2010 et 2014.
Presque partout, les échanges sont en hausse, à l’exception du bassin Bordelais-Aquitaine, qui s’assagit après une période d’euphorie (-14% des surfaces échangées entre 2013 et 2014). En 2014, 16 000 ha de vignes ont été échangés pour un montant total de 790 millions d’euros. La FNSafer pointe à nouveau la place toujours plus grande des personnes morales (GFA, SCI agricoles…) dans ses transactions. En 1993, elles étaient 16% à capter les surfaces acquises. Elles sont 41% en 2014.
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